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Salle Pleyel: Orchestre Révolutionnaire et Romantique

A propos du spectacle



Le chef anglais a fait évoluer les sonorités et effectifs de son orchestre afin de l’adapter au répertoire du premier romantisme, dont la partition de Haydn (1801) pourrait marquer le coup d’envoi.

Car, s’il s’inscrit dans la lignée des ouvrages panthéistes de Haendel (L’Allegro ed il Penseroso), cet oratorio, de par la prédominance qu’il confère à l’orchestre, annonce surtout la symphonie Pastorale de Beethoven, créée sept ans plus tard, les formes hybrides de Berlioz, voire celles de Schumann. C’est l’orchestre, toujours, qui laisse d’abord deviner ces menus événements naturels décrits par les personnages (les paysans Hanne, Lukas, Simon), ces orages estivaux, chants de coq, coassements de grenouilles, tintements de cloches, sifflotement de laboureur, cette aube naissante, cette chasse endiablée, cette « fugue ivre » couronnant les vendanges, où le choeur, comme tout au long de l’oeuvre, tire prétexte de l’anecdote pour louer le Créateur. À la croisée des univers (profane, sacré) et des genres (symphonique, vocal), l’ultime oratorio de Haydn semble avoir été conçu pour un orchestre à la croisée des styles.

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