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Salle Pleyel: Orchestre & Choeur Teatro alla Scala

A propos du spectacle



De Bayreuth au théâtre de la Scala, Daniel Barenboim a dirigé dans toutes les grandes maisons d’opéra du monde.

Porteur de messages forts, attentif à la jeunesse, depuis quelques années le chef semble donner de fortes valeurs symboliques à ses concerts ; que ce soit avec son orchestre de jeunes (West‐Eastern Divan Orchestra) ou dans les formations qui l’invitent. Il faudra donc compter sur les talents du chef pour atténuer tout côté artificiel de la Messe de Requiem de Verdi et lui redonner une force spirituelle. Cet « opéra en habit liturgique », ainsi Hans von Bülow nommait le Requiem, n’a pourtant rien de théâtral. Il s’agit d’une succession de prières réparties en sept moments et deux parties. S’opposant certes au mouvement conservateur, le Cécilianisme, Verdi reste un librepenseur, un agnostique qui se révoltait devant les dogmes de l’église. Rien que le fait d’utiliser des voix de femmes pour une oeuvre religieuse, ce qui est encore interdit en Italie ; Verdi passera outre. Tant pis si l’orchestration est luxueuse, si le lyrisme est abondant, ostentatoire, et si les coups de grosse‐caisse choquent dans le Dies Irae ; le religieux de Verdi veut voir grand et large. Il est vrai que la stupeur qui s’exprime dans le dernier Libera me, à peine murmuré, nous interdit de douter de la foi du compositeur qui donne une oeuvre beaucoup plus sombre que l’on pourrait l’imaginer.

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