Salle Pleyel: Les Arts Florissants & William Christie

A propos du spectacle

Trente ans après leurs débuts, Les Arts Florissants opèrent un retour au spectacle dont ils tirent leur nom : l’opéra à acte unique.

Chez Charpentier, on l’appelait « idylle en musique » (Les Arts Florissants) ou « opéra de chasse » (Actéon) ; chez Rameau, on le nomme « acte de ballet », afin d’en souligner le caractère chorégraphique et rappeler qu’il pouvait s’agréger à d’autres pour composer des opéras‐ballets en plusieurs actes. Comme ce fut le cas des Surprises de l’amour qui, dans leur seconde version (1757), incluaient Anacréon, fable épicurienne montrant le vieux poète Anacréon (Alain Buet) hésiter entre l’amour et le vin, jusqu’à décider de les marier. Pygmalion (1748), le plus célèbre acte de ballet de Rameau, fut, lui, souvent représenté seul au long du XVIIIe siècle : outre une Ouverture évoquant les coups de ciseaux du sculpteur et une non moins fameuse ariette destinée à faire valoir la haute‐contre Jélyotte (Ed Lyon), l’œuvre comprend un ballet‐pantomime propre à illustrer un thème (le créateur épris de sa créature) qui séduira encore George Bernard Shaw en 1918, Frederick Loewe en 1956 (My fair Lady) et George Cukor en 1964.

Donnant à nouveau leur chance aux jeunes voix découvertes dans le cadre de son « Jardin des voix » et, depuis, formées en tournée, William Christie devrait magnifier l’élégance sensuelle et la profondeur légère de ces partitions qu’il fréquente depuis plus de vingt‐cinq ans (depuis 1985, date de son premier Anacréon strasbourgeois).

Solistes
Emmanuelle de Negri : soprano
Ed Lyon : ténor
Alain Buet : baryton