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Salle Pleyel: Les Arts Florissants fêtent leurs 30 ans

A propos du spectacle



Trente ans, le bel âge! Les Arts Florissants, dont le nom est emprunté à une idylle de Charpentier, ne pouvaient mieux le fêter qu’en revenant à leurs premières amours, le style versaillais qui les a fait connaître.

« Versaillais » est pourtant une appellation impropre, ici, puisque quasiment aucune des oeuvres choisies ne fut créée à Versailles (mais à Fontainebleau en ce qui concerne Lully, à la cour de Lorraine pour Desmarets, à Lyon pour Rameau) — une appellation qui, pourtant, semble attachée à ce genre bien français que fut le grand motet. Réservé aux célébrations importantes, faisant appel à des textes liturgiques (des psaumes, souvent), il fut d’abord joué dans les chapelles puis, à partir de 1725, au Concert spirituel, l’ancêtre de nos salles de concert. Mêlant grand et petit choeurs (de solistes), airs brillants (comme les inoubliables mélodies d’ascendance provençale de Campra), ensembles (le planant trio avec flûte de Usquequo Domine) et pages d’orchestre, il relève aussi bien de l’opéra que de la symphonie descriptive : le fracassant Te Deum (1677) de Lully recèle ainsi une « scène de sommeil » digne d’Armide, tandis que le Deus noster (1720) de Rameau débute par une gavotte, que suivent tempête et tremblement de terre ! De quoi faire briller de mille feux les instruments et voix des Arts Florissants, que rejoignent quelques stars internationales, élevées en leur sein (la scintillante Patricia Petibon, le suave Cyril Auvity).

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