Kátia Kabanová
A propos du spectacle
Angela Denoke reprend la bouleversante production de Christoph Marthaler, une de ses plus belles réussites: "Kátia Kabanová" de Janácek.
Peut-être le chef‐d’oeuvre de Janacek, aux côtés de sa Jenufa. Une jeune femme trompe son mari absent, elle le regrette, le lui avoue et se jette dans le fl euve. Rien d’accessoire dans Kátia Kabanová, rien de symbolique ni de décoratif : Janacek fait seulement et simplement avancer son récit, sans que rien ne le freine ni n’en distraie le cours. Une course à l’abîme que n’arrête même pas la mort de Kátia, puisque l’abîme n’est pas dans cette mort, mais dans l’insensibilité du monde qui justement n’en perd pas un instant son cours. De fait, le coeur de l’ouvrage n’est pas le destin des personnages, c’est l’écoulement sourd de cette masse silencieuse, inerte mais inexorable que l’on peut appeler indifféremment la vie ou la Volga.
Janacek a d’ailleurs longtemps hésité avant de donner à son opéra le nom de son personnage féminin. Il aurait préféré le nommer par trois astérisques : un opéra sans personnage, un opéra presque sans sujet.
En langue tchèque.
Tomas Netopil Direction musicale
Christoph Marthaler Mise en scène
Joachim Rathke Co‐mise en scène
Anna Viebrock Décors et costumes
Olaf Winter Lumières
Thomas Stache Chorégraphie
Stefanie Carp Dramaturgie
Patrick Marie Aubert Chef du Choeur
Angela Denoke, Kátia
Vincent Le Texier, Saviol Dikoy
Jane Henschel, Kabanicha
Donald Kaasch, Tichon Kabanov
Jorma Silvasti, Boris Grigorievitch
Ales Briscein, Kudriach
Andrea Hill, Varvara
Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris