Les femmes sauvages de la chanson
Florence, Palazzo Corsini al Prato — Fondazione Mascarade Opera — Salone dei concerti
A propos du spectacle
Le terme « sauvage » est souvent utilisé de manière péjorative pour décrire quelque chose qui est incontrôlable et indiscipliné, en particulier lorsqu'il s'agit de femmes. Dans ce récital, la directrice artistique Elenora Pertz et la mezzo‐soprano primée Hagar Sharvit redonnent tout son sens au terme « femme sauvage » : celle qui suit son intuition, célèbre la vie sans craindre la mort, aime passionnément, rit de tout son cœur, mais sait aussi montrer les dents si nécessaire.
Plus d'informations : Dans ce récital, Elenora et Hagar réhabilitent le terme « femme sauvage » pour désigner celle qui appartient à son instinct : la femme qui sait créer la vie et laisser mourir, qui peut aimer passionnément et montrer les dents quand il le faut, qui rit et pleure de tout son cœur.
Elles utilisent le chant comme une forme de narration – qui a toujours été un art féminin – et traversent ces histoires à travers les saisons de la vie d'une femme.
Elles commencent par l'hiver : la mort et l'accueil du passage vers l'autre monde. La prière funéraire hébraïque « Kaddish » et les romantiques allemands Schubert et Brahms considèrent la mort comme un invité bienvenu après une vie bien vécue, et non comme quelqu'un à craindre.
Vient ensuite l'épanouissement du printemps, avec de nouveaux amours et de nouvelles découvertes, comme une jeune fille qui apprend à jouer de la flûte de Pan ou une autre qui attend avec impatience que ses seins poussent. Elenora et Hagar racontent également une histoire édifiante sur ce qui peut arriver lorsqu'on n'écoute pas les conseils de sa mère et qu'on se laisse naïvement séduire.
L'été, saison de l'amour mûr et du plaisir, est illustré dans des cadres sensuels tels que « Le Chevelure » de Rita Strohl et « Schenk mir deinen goldenen Kamm » de Schoenberg. Verlaine et Debussy nous disent que « la mer est plus belle que la cathédrale », nous rappelant que la nature est plus suprême que tout ce que l'homme peut créer. La transmission de la sagesse à ses enfants à travers le chant est racontée dans la mémorable « Chansons que ma mère m'a apprises » de Dvořak.
À l'automne de la vie d'une femme, l'âme sauvage sait fixer des limites strictes, surmonter les déceptions amoureuses et rester fidèle à ses désirs, qu'il s'agisse de fumer toute la journée au lieu de travailler (« Hôtel » de Poulenc) ou d'aimer quelqu'un considéré comme impur (« Die Ballade von der Judenhure Marie Sanders »). La femme automnale sait comment faire son deuil, lâcher prise et quand se perdre dans ce monde afin de pouvoir vivre sa propre vie, son amour et ses chansons.
Informations pratiques
Ouverture des portes à 18h30
Adresse
Palazzo Corsini al Prato — Fondazione Mascarade Opera, Via Il Prato 56, Florence, Italie — Google Maps